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    Avis sur " Black Coffee " d'Agatha ChristieVoilà un Agatha Christie qui m'avait échappé jusque-là... Alors, lorsque je l'ai vu à la bibliothèque, je n'ai pas hésité une seconde ! Et je n'ai pas été déçue. Tous les éléments étaient réunis pour faire un bon roman policier digne de la grande romancière et à la hauteur de son détective fétiche.


    On retrouve donc Hercule Poirot retiré des affaires mais avec l'envie de reprendre du service qui le titille. Mais, pour son plus grand plaisir, il est convoqué par Sir Claude Amory pour l'aider à trouver le voleur de sa formule sur les explosifs. Mais voilà que Poirot se voit contraint de résoudre le meurtre de son hôte...


    J'ai aimé me replonger dans l'univers d'Agatha Christie et de ses personnages de l'époque de la deuxième guerre mondiale. Je me suis demandée pourquoi ces lectures me fascinaient tant. La réponse que j'ai trouvé c'est que les personnages évoluent, d'une part, dans un contexte que j'apprécie particulièrement et sont anglais, donc gentlemen et respectueux et ont toujours une certaine classe. Leur façon de parler est toujours très courtoise et de bon ton. Aucune vulgarité non plus dans ces romans, ce qui est de moins en moins le cas avec les livres modernes.


    D'autres part, les intrigues sont toujours bien menées, les dialogues toujours captivant et donnant toujours de précieux détails. Rien n'est ennuyeux, la lecture est donc un vrai plaisir, le suspens toujours présent et à chaque fois qu'on pense avoir découvert le coupable on est surpris à la fin de voir que c'est celui qu'on soupçonnait le moins qui est en fait le meurtrier. Tout cela dans une logique implacable et on s'étonne de ne pas y avoir pensé tellement les choses paraissent évidentes...


    Un vrai moment de bonheur.


  • Avis sur : Une prière pour Owen - John Irving [1989]Il est des livres qui ne nous quittent jamais vraiment, même bien après avoir tourné la dernière page. Ceux-là nous laisseraient presque dans le désarroi : que vais-je bien pouvoir lire après qui ne soit pas gâché par son glorieux prédécesseur ? Vous savez, ces livres pour lesquels 700 pages ne suffisent jamais et qui offrent plus qu'une simple histoire en faisant rentrer le lecteur dans la vie des personnages. Un bout de vie, une parenthèse. Une prière pour Owen est tous ces livres à la fois. Un don du ciel, une apparition.

    John Wheelwright se souvient de la façon dont son meilleur ami d'enfance, Owen Meany, a marqué sa vie. Leur destin se lie définitivement quand, à 11 ans, Owen tue accidentellement d'une balle de baseball la mère de John. L'amour fraternel que se vouent les deux garçons va être plus fort que cette tragédie et les soudera à tout jamais. C'est à ce moment-là que John devient croyant.

    Après ce malheureux évènement, Owen ne cessera de dire :

     

    DIEU A PRIS TA MERE. MES MAINS FURENT L'INSTRUMENT. DIEU A PRIS MES MAINS. JE SUIS L'INSTRUMENT DE DIEU.

     

    Pourquoi l'écrire en majuscules ? Parce qu'Owen s'exprime de cette façon (tous ses dialogues sont ainsi). Owen, c'est avant tout une voix indescriptible et un physique extra-ordinaire. Très intelligent et mature pour son âge, en totale contradiction avec sa petite taille et son poids plume, il est la bienveillance incarnée, l'ami parfait.

     

    Au fil des pages, ils grandissent sans se quitter mais en prenant des voies pas tout à fait identiques : très croyant, Owen intègre l'armée en plein Vietnam après avoir vu sa mort en rêve ; tandis que John, lui, devient prof de lettres. Rien ne se passe vraiment dans ce livre, si ce n'est tous ces petits moments qui remplissent une vie. Des années après, John, exilé au Canada, fouille sa mémoire et livre au lecteur les moindres détails de cette fraternité.

     

    La religion est un des thèmes centraux de ce livre, presque mieux qu'un livre de religion il nous donne une belle réflexion philosophique sur le phénomène religieux.  Ainsi l'auteur réussit à amener le débat au-delà de la religion. Ainsi, les plus athées d'entre nous sont touchés par la foi d'Owen, qui dépasse le cadre de la simple croyance religieuse. On se met à espérer avec lui, à croire, non pas à Dieu, mais en sa bonne étoile. On reprendrait presque confiance en nous à ses côtés.

    John Irving ajoute encore plus de profondeur grâce à sa manière d'aborder le contexte des années 60 et 70 : la télé arrive dans les foyers et pervertit les gens - même les plus réticents, la guerre de l'image avec l'assassinat en direct de Kennedy à Dallas, la moralité à deux francs six sous de ce dernier, "vilain" mari infidèle, et surtout... la guerre au Vietnam, qui va causer la mort de milliers de jeunes Américains dans l'indifférence presque totale du pays. Les seuls à se révolter sont les hippies et les marginaux, dont certains réagissent à la violence par la violence, ce que condamne absolument Irving.

     

    Pour finir, le style d'Irving est parfait. On le lit comme on écouterait quelqu'un parler. Il nous fait rire, nous fait pleurer, grâce à une écriture très sensible et chargée d'émotion. A croire que l'auteur raconte sa propre histoire.

     

    Je voulais cette critique comme un cri d'amour pour Owen, Irving et ce livre. Vous ne pouvez pas passer à côté de ce livre, vous ne devez pas.

     

    Owen est un ami qui vous veut (vraiment) du bien.

     

     


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    Lire " Les anonymes " de R-J ElloryJ'aime les intrigues policières, c'est pour cela que je suis une fan invétérée d'Agatha Christie et Mary Higgins Clark. Quand j'ai lu le résumé, j'ai été de suite tentée par ce roman que j'avais d'ailleurs vu sur plusieurs blogs. Je me suis dit : "Chouette, de belles soirées de lectures m'attendent avec ce livre, je vais pouvoir prendre ma dose de suspens et d'intrigues..."


    Grande déception ! L'intrigue est présente pourtant. L'ouverture se fait sur un meurtre peu ordinaire avec une victime qui sait qu'elle va mourir et qui est résignée et convaincue que c'est la seule issue possible à son existence. Alors après ce premier chapitre, j'avais vraiment envie de connaitre la suite, de comprendre et de dévorer se roman... Alors je commence goulument le deuxième chapitre et je... Décroche ! Déjà, oui déjà ! Je lis, je lis mais j'ai l'impression que rien n'avance, les détails sont trop nombreux, l'objet de l'intrigue ne revient pas, on se concentre plutôt sur le policier charger de l'affaire et ses soucis perso... Qu'on ne comprend pas bien d'ailleurs parce qu'on a aucune idée de sa situation avant l'affaire et à la rigueur on en a rien à faire...


    J'ai essayé de tenir le plus longtemps possible et puis j'ai craqué, j'ai commencé à sauter des passages entiers sans pourtant perdre le fils c'est pour dire le nombre de détails inutiles que contient ce bouquin ! J'ai tenu encore un peu... Et j'ai définitivement laissé tomber !


    Le verdict, vous vous en doutez, est que je n'ai pas aimé.


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    [Chronique] Sombre célébration - Tome 3 de Lily Bard de Charlaine HarrisLily était une héroïne que j'étais impatiente de retrouver. A peine reçu, je me suis quasi jetée sur cette lecture. 

      Cette fois-ci, Lily va devoir affronter sa famille. Sa soeur se marie et elle est la demoiselle d'honneur principale, elle va devoir revenir légèrement sur les traces de son passé dans sa ville natale avec tout ce que cela implique. 

    Seulement, on se doute bien que l'auteure ne nous a pas mentionné dès le début cet enlèvement pour rien... 

      Quel plaisir et quel bonheur ! 

    Je suis encore une fois conquise par cette histoire. Totalement captivée, j'ai eu beaucoup de mal à lâcher ce livre dont l'intrigue est incroyablement bien mis en scène. Je me suis demandée qui pouvait bien être l'enfant recherché et ce n'est vraiment que légèrement avant le dénouement que j'ai été sûre de ce que je soupçonnais. 

    Charlaine a ce don de lancer une intrigue et de la faire avancer que petit à petit. 

      J'ai été enchantée de découvrir la famille de Lily et de voir comment elle allait se comporter à cette réunion peu évidente. 

    J'ai apprécié que Jack soit très présent même si il est là pour l'enquête, on sent que l'intention est aussi là. Je craque pour sa queue... de cheval. 

      J'aime beaucoup la façon dont l'auteure présente l'histoire, on a désormais l'habitude, Charlaine préfère mettre ses personnages en avant, bien plus que l'intrigue. Un procédé qui démontre un certain savoir faire car il n'en demeure pas moins que l'on reste scotché au livre, voulant toujours en apprendre plus sur l'histoire de Lily et sur sa relation avec ses proches ainsi qu'avec Jack. 

      Ce troisième tome est encore meilleur que les précédents. On en apprend plus sur Lily, sa famille et la façon dont a été vécue le terrible évènement. L'auteure nous offre également une intrigue captivante. 

    Un véritable plaisir que de retrouver Lily... Vivement la suite ! 

     

    Editions J'ai lu 

    Genre : Mystère,  policier

    Nombre de pages : 274

    Date de sortie : le 12 Septembre 2012

    Titre VO : Shakespeare's Christmas

    Date de première parution : le 15 octobre 1998

     


  • Avis sur le roman "Belle" de Robin McKinleyJ’ai toujours adoré le conte de La Belle et la Bête, qui est l’un de mes préférés, si ce n’est mon préféré. La version de Walt Disney a bercé mon enfance et reste probablement un de mes dessins animés favoris. C’est donc avec grand plaisir que je me suis plongée dans cette réinterprétation de cette histoire, mais aussi avec beaucoup d’attentes. Or, Robin McKinley a réussi le pari de me faire redécouvrir le conte sous un autre jour, sans en faire trop ni trop peu, en mettant une savante dose de magie, le tout enrobé d’une plume très agréable. Ceci étant dit, passons aux personnages.

    Tout d’abord Belle. J’ai beaucoup aimé cette petite bonne femme au caractère affirmée, qui n’a d’ailleurs de belle que le nom, car d’après ce que l’on peut lire, elle est plutôt quelconque. D’ailleurs, à sa naissance, elle fut baptisée Honneur. Mais pourquoi son nom a-t-il été changé allez-vous me demander ? Eh bien, car du haut de ses cinq ans, le concept d’honneur lui avait semblé difficile à saisir et qu’elle avait rétorqué à son père : « J’aimerais mieux Belle ! » Ceci vous laisse présager de son caractère. Mais Belle est aussi une jeune femme dévouée, prête à se sacrifier et à aller au château de cette affreuse créature pour sauver son père. Cependant, Belle ne s’arrêtera pas aux apparences et saura aussi voir ce qu’il se cache derrière la carapace de la Bête.

    La Bête est tout à la fois touchante et effrayante. En effet, on parvient à ressentir la solitude dont elle est victime depuis plus de deux siècles, seule dans ce château. Cependant, elle est aussi très dure, puisqu’elle oblige Belle à rester à ses côtés, et ce bien que cette dernière soit malheureuse loin des siens. Mais peu à peu, une amitié va naître entre eux, et la Bête va laisser parler son cœur.

    Les autres personnages sont aussi très travaillés : Grâce, à la fois sœur et mère de famille, Espérance, qui ne sera plus jamais la même depuis la perte de celui qu’elle aimait, Ger, l’époux de Grâce, sans oublier le père de belle, qui ne se remet pas du départ de sa fille dont il est malgré lui originaire. Il y a également Grandcoeur, le cheval de Belle, qui lui sera d’un grand réconfort. Et n’oublions pas Lydia et Bessie, les deux servantes invisibles qui assisteront notre héroïne au quotidien.

    J’ai beaucoup aimé cette réécriture du conte de La Belle est la Bête, qui est donc pour moi une franche réussite. J’ai adoré me replonger dans cet univers, qui n’est pas tout à fait le même que celui qui a bercé mon enfance, mais qui a pourtant réussi à me convaincre totalement, car ce récit s’adresse davantage à des adultes. Le tout est pimenté d’une pointe de magie, juste ce qu’il faut pour un résultat parfait. On frôle le coup de cœur.





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